Pour son troisiéme long métrage de cinéma, Soderbergh change radicalement de style et s’essaie à quelque chose de plus populaire. Mais si la critique le soutiendra, le public s’en détournera…


En 1933, pendant la grande Dépression, les Kurlander essaient de mener une vie normale. Mais le jeune Aaron va vite se retrouver seul, sa mére entrant dans un sanatorium pour soigner sa tuberculose alors que son mére traversent les états pour travailler. Aaron commence alors à enchainer les petits boulots et s’inventent une vie…


King of the hill est typiquement le genre de film qu’on se souvient avoir vu si on l’a vu dans sa jeunesse. Il a ce goût de l’enfance, cette ambiance qui nous reste en tête lorsqu’on est jeune, et que l’on redécouvre avec joie quand on a pris de l’âge. Pourtant, le découvrir plus âgé n’a pas le même effet, mais ça ne lui enléve pas ses qualités. Parceque King of the hill n’est pas un film destiné spécialement à un jeune public. Son histoire reste universelle et on se prend vite d’affections pour ces personnages. Notamment le jeune Aaron, sorte d’adulte en construction dans un corps d’enfant. Il va devoir rivaliser d’ingéniosité, quitte à faire des erreurs. Notamment en se liant à des personnages pas forcément bon, ou en s’attirant les foudres, par exemple, d’un agent de police. Alors si le montage est ici plus simple, bien que Soderbergh s’en occupe encore, on tient un film qui préfigure le versant plus « grand public » de la carriére du metteur en scéne.


Et au milieu des joie set des drames d’Aaron, on croise des visages qui exploseront par la suite sur les écrans. Car aux côtés du jeune Jesse Bradford (et des plus expérimentés Jeroen Krabbé et Karen Allen), on croise Adrien Brody et Katherine Heigl, dont il s’agissait uniquement des deuxiémes apparitions au cinéma ! King of the Hill est un film dont la photo jaunâtre peut surprendre mais comme parfaitement au sujet et à l’ambiance, un film qui a ce goût de la petite aventure, de l’apprentissage de la vie. Une jolie petite histoire loin des oeuvres précédentes du réalisateur, mais qui en montre une facette loin d’être désagréable. Un bon moment à passer devant son écran en se rappelant de notre propre jeunesse et nos petites aventures.

DavidRumeaux
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le 5 déc. 2020

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David Rumeaux

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