Attention, au vu du caractère très spécial du film, cette critique est un gros morceau de spoiler !


Cela fait très longtemps, après avoir vu un film je ne sais pas quoi dire dessus. Auquel je me suis dit, est-il bon ou mauvais ? L'ai - je aimé ou pas ? Es-ce que j'ai compris le film ou non ? Cette année, je peux dire que je n'ai pas aimé Asphalte mais je lui reconnais des qualités. Que j'ai bien aimé Avengers : l’Ère d'Ultron mais il n'est pas le meilleur film de l'année. Que j'ai super aimé Mad Max : Fury Road est c'est le meilleur film de l'année et que j'ai détesté Aladin et c'est l'un des pires films que la France ait jamais fait !!!! Mais Knight of Cups, je ne sais pas. Je savais qu'un film de Terrence Malick était difficile à appréhender. Mais j'ai vu The Tree of Life et je savais malgré l'onirisme ambiant sur quel pied danser. Là, rien. Donc je vais faire part de ce que j'ai compris du film en essayant en conclusion de savoir qu'est-ce que le réalisateur a voulu transmettre.



Une réalisation brute selon le point de vue de Rick



Ce film est vraiment bien réalisé dans le pur style de Terrence Malick. La caméra est utilisée de 2 manières différentes, la première étant une vue d'ensemble du paysage


Tout d'abord de l'espace, puis ensuite des paysages désertiques


La seconde manière étant la caméra à l'épaule et uniquement focalisé du point de vue de Rick (Christian Bale). C'est lui le centre du film alors les événements se déroulent de son point de vue et la caméra le suit. Elle ne se détache que de Nancy, juste pour souligner qu'ils sont eu une vie ensemble et bien intense, mais que le destin les a séparé. La construction de film se structure en chapitre bien distinct que je développerai en même temps que les personnages.



Rick et son destin.



Ce film est assez avare en exploitation de personnages. En effet, tout est fait du point de vue de Rick (joué par Christian Bale). Auteur de comédies, il est une personne qui se cherche. On le sent en proie au doute et le film exploite bien cet état de fait. Il n'a que peu de dialogue ce qui rend difficile la compréhension de l'histoire. C'est pour cela qu'il faut être une personne vraiment averti pour tout comprendre. Cela dit, si on fait attention, on comprend les grandes lignes.


Premièrement le film nous le présente Rick qui mène la belle vie de scénariste et filant la belle vie avec Della (Imogen Poots) mais malgré tout il se cherche. Et là je vais spoiler. Car c'est dans cet événement que le film s'articule


Il rend visite a une cartomancienne qui lui tire les cartes. Chacun des cartes qu'elle tire correspond à une partie du film et ce dernier exploite un aspect de sa vie


Après l'introduction, on a la première partie le Pendu, symbole du malheur et du choix. C'est la partie où on fait la connaissance de son frère Barry (joué par Wes Bentley) c'est la partie. On en apprend plus sur lui et sur son père Joseph (joué par Brian Dennehy). Cette partie est ambiguë car elle dégage quelque chose de sombre.


La deuxième partie, l’Hermite, symbole du changement et préfigure la solitude. C'est une partie où on le voit côtoyer des célébrités caméo comme Joe Manganiello, Jason Clarcke et Tonio (Antonio Banderas) dans une fête somptueuse mais on le sens perdu.


La troisième partie, le jugement, symbole de la renaissance et du renouveau. Ici la caméra et l'histoire n'est plus focalisé sur Rick, mais est temporairement focaliser sur Nancy (jouée par Cate Blanchett). On sent que les 2 ont vécu une histoire intense mais qu'ils ont été obligés et contraint de se séparer. Cette partie nous permet de connaître un peu plus Nancy et de voir qu'ils sont séparés


La quatrième partie la Tour, symbole du changement crucial et du soutient. Cette partie nous montre essentiellement sa visite d'une bâtisse avec ses collaborateurs et sa rencontre avec Helen (Freida Pinto). Leur relation est intense et elle symbolise la moitié qu'il a toujours coulu



J'ai fait un rêve d'une femme d'un autre monde



Bref la femme parfaite, mais bizarrement son frère est de retour dans la narration et il ressent de l'effroi (et se fait braquer...ouais ...)


La cinquième partie la Papesse, symbole de la voix passive. Dans cette partie, on le voit prendre du plaisir et de s'évader avec une stripteaseuse et s'amuser. Et dans ce trip onirique, il ne semble pas penser à ses choix


La sixième partie la mort (tout est dans le mot dans le symbolisme) traite de sa relation avec Elizabeth (jouée par Natalie Portman). Ils ont vécu une vie passionnée malgré le fait que les 2 sont déjà engagés et se sont séparés. Cette partie traite aussi de la dispute entre son père et Barry et découvre que son père semble mourir.


Et enfin dernière partie la liberté. Cette partie est très différente car il n'y a aucun symbolisme on le voir vivre sa vie avec une nouvelle femme Isabel (jouée par Isabel Lucas) et là il semble être en paix.. et on le voit aussi des images du désert et un plan qui retourne au début.


En décortiquant tout ça, chaque partie décortique un moment de sa vie, un moment important où il a du réfléchir au choix qu'il a fait malgré sa vie de célébrité. Et finalement la dernière partie montre les conséquences de ce choix et où il parait être en paix. Même sa femme Nancy a l'air d'avoir refait sa vie. En y réfléchissant, le film est une mise en abîme de Terrence Malick lui-même mais pour cela il faut connaître sa vie. Réalisateur de ce film, il n'en est pas moins le scénariste. Et si à travers ce film, il ne parlait pas de lui ? On sait que Terrence Malick était très discret dans sa vie privée et il a été mariée à 3 reprises, dont une est morte (tient dont). Et si les 3 femmes de Terrence Malick n'étaient pas représentées par Cate Blanchet, Natalie Portman et Isabel Lucas ? Le personnage de Rick peut très bien être lui tant les 2 sont similaires. Et si ce film était un exutoire de ce qu'il a vécu dans le système hollywoodien ? On pourrait supposer qu'il a décidé de se mettre en abîme sur son vécu ses ressentis et aussi sa vie. Lui qui est discret sur sa vie privée, il a voulu montrer son existence à travers ce film. Si tel est le cas, il a fait de manière très visuel de manière où les plus courageux d'entre nous essaye de comprendre son film.



Résultat ?



Avec tout ça, qu'est-ce que je pense de ce film. Et bien il s'agit d'un film super profond auquel il faut bien se poser pour voir où l'auteur veut en venir. Et c'est là le gros soucis. A trop vouloir trop en faire, Terrence Malick perd son public au bout d'un moment, là où des films comme a Tree of Life étaient plus accessibles malgré la version raccourcie. Pourtant le film est très bien fait, il est bien raconté mais il y a trop de scènes superflues pour ce qu'il veut raconter et des personnages qui aurait du être exploité différemment (comme la famille de Rick). Mais bon, à part ça il n'est pas si déroutant que ça en à l'air quand on réfléchit bien. Cela dit, ce n'est pas un film que je recommanderai, le spectateur n'aime pas quand un réalisateur devient trop intelligent pour lui (n'est-ce pas les personnes qui ont fait 4 millions d'entrée pour Aladin ?)


Version fun de la critique ici

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le 30 nov. 2015

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Neo Cosmic

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