Le risque avec les films que l'on pourrait qualifier de "sensitifs", c'est que soit on se laisse happer et enivrer avec délectation, soit on reste sur le bord de la route avec une frustration sans commune mesure.
Il y a rarement de demi-mesure sur ce type d’expérience.
C'est pour cette raison que j'ai toujours des difficultés à parler des films de "Terrence Malick" (et que j'ai toujours des appréhensions avant de regarder une de ses péloches). C'est un peu la roulette russe : selon l'ambiance du jour, des conditions de projections, des thématiques abordés, la sauce va parfois prendre... et parfois non. On pourrait dire la même chose du "très en vogue" Nicolas Winding Refn dont toute la filmo fonctionne un peu sur le même procédé.
Alors oui, visuellement, ton film est outrageusement beau "Terrence"... et j'ai même parfois cru, (sur cette certaines séquences) que l'émotion frappait à ma porte. Mais en l'état, ce n'est pas suffisant. Je dois malheureusement reconnaître que cette fois-ci, avec cette narration tellement expérimentale, cette voix off lancinante et omniprésente, tu m'as totalement perdu en cours de route.
Allez, rien de grave mon ami, je retourne voir "La ligne rouge" et j'attends ton prochain film avec la même appréhension impatiente qui, je l’espère, doit te faire marrer au plus au point...
Sensitive-ment votre,