Un père de famille qui est heureux en ménage succombe aux avances de deux jeunes femmes. Elles s’incrusteront chez lui et lui feront subir des sévices sexuels et psychologiques.
Le métrage est un saccage hautement subversif du rêve américain dans un somptueux jeu pervers et un pamphlet envers le célèbre puritanisme états-unien. L’œuvre est foncièrement féministe en dénonçant le stupre inhérent aux hommes car quel représentant de la gent masculine refuserait de secourir deux demoiselles accortes, humides et juvéniles sans l’ombre d’une velléité salace ? Vous visionnerez une subtile interversion des rôles dans une scène où, pour une fois, ce sera l’homme qui se fait ignominieusement violer. Après les étudiants décérébrés recherchant des donzelles slovaques peu farouches dans Hostel et les activistes fats et arrogants envers les peuplades indigènes dans The Green Inferno, c’est au tour de la famille d’être attaquée avec le soupçon d’acerbité accoutumée d’Eli Roth. Bref, une variation réjouissante et nullement anecdotique de Funny Games.