Koma
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Koma

Film de Law Chi-Leung (2004)

Quel étrange objet que ce « Koma », rempli de bonnes intentions mais tellement inégal dans sa narration et dans sa mise en scène.


Ce thriller qui n’a rien d’horrifique, à moins que vous ne supportiez pas la vue de seringues, scalpels et autres bistouris, distille tout de même et dés le début un malaise certain.
Le sujet, vol et trafic d’organe, y étant bien sur pour beaucoup.


Basé sur des faits réels, nous dit-on, le film a donc quelques points communs avec le « Nouvelle Cuisine » de Fruit Chan. Un Fruit Chan qui aurait abandonné toute ambition esthétique hélas puisque le film baigne dans un visuel légèrement impersonnel et rétro faisant penser à ces mauvaises séries B américaines diffusées, dans les années 80, en deuxième partie de samedi soir sur TF1.


Le rythme du film est laborieux, on commence par une introduction pourtant assez convaincante, pour enchaîner avec de longues plages soporifiques, avant un léger sursaut (Raymond Wong, très bon), prélude à un nouveau coup de bambou qui vous plongera dans un état léthargique jusqu’à la conclusion.
Le scénario est cependant ambitieux. Les relations entre les personnages sont troubles et suscitent de nombreuses fausses-pistes, c’est l'un des seuls atouts du film.


Mais pour en arriver à l'épilogue dont je me garderai bien de vous révéler la teneur, vous devrez vous farcir toute une série de mauvais choix de mise en scène et d’incohérences scénaristiques assez surprenantes.
Par exemple, et au hasard, un affrontement à la hache au dénouement grotesque ou encore l'un des protagonistes relâchant sa proie pour mieux l’attirer dans un piège, alors qu’elle était auparavant à sa merci…


Fautes de goûts et bévues, donc, qui plombent les quelques instants sympathiques mais bien trop rares qui émaillent ce long-métrage.


Que dire à propos de l’interprétation si ce n’est qu'on passe du très mauvais au très bon. Angelica Lee écarquille les yeux en permanence, et Andy Hui décoloré et aux faux-airs de survivant d’un boys band ringard donne tout son sens à l’expression « jouer comme une endive ».
Il n’y a guère que Karena Lam et Raymond Wong qui fournissent une prestation de qualité, la première impose une densité palpable à son personnage tandis que le second est fiévreux à souhait.


Mais la bande-son, en revanche, est un vrai désastre. Ca coule de partout à vous en dégoûter.


Cette accumulation de faux-pas fait de « Koma » une tentative qui tourne malheureusement en eau-de-boudin.


Grosse déception.

Tequila
4
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le 3 juin 2015

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Tequila

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