L'ombre du cachalot

On va la faire courte...

(Spoiler)
Démystification totale de Skull island étant devenu ici une banale île avec des bestioles par-ci, par-là (bien loin du cauchemar offert par le film original et surtout le remake de Peter Jackson).
Un film de 2h pour pondre un sous-Moby Dick.
La baleine blanche étant ici Kong et le capitaine Achab, Samuel L. Jackson.
Ce dernier ayant mal digéré la défaite des Etats-Unis lors de sa guerre l'opposant au Vietnam va se lancer comme défi de tuer le célèbre gorille, entrainant dans sa folie la mort de scientifiques et militaires placés sous sa responsabilité.
On comprend donc mieux les partis pris visuels à la Apocalypse now qui traitait déjà à l'époque de la mégalomanie américaine sur le reste du monde, montrant l'armée américaine comme des dieux se décrochant du soleil dans le fameux plan que tout le monde connais aujourd'hui.
L'idée de transposer tout ça dans un King Kong aurait pu être une bonne idée si cela avait dépassé le postulat de départ.
Seulement voilà, c'est long, répétitif, il ne se passe rien et les personnages n'ont aucune épaisseur, si bien qu'on les a déjà oublié une fois sorti de la salle.

On apprend à la fin que ce film est censé faire partie d'une licence lui aussi, se greffant au récent Godzilla de Edwards.
On comprend alors mieux l'inutilité de ce Kong médiocre en tant que film, sa seule légitimité étant d'introduire un (nouvel) univers de monstres.
C'est vrai que ça aurait été compliqué de resserrer le film sur 1h30, de l'axé complètement sur Samuel Jackson et d'en faire un vrai film d'action rythmé, fun et intelligent, c'est vrai qu'il n'y avait clairement pas matière à faire ça avec ce film, hein...