Avant d’en parler remontons en peu dans le temps :
En 2014 sortait sur nos écrans, Godzilla de Gareth Edwards, que j’avais trouvé navrant et moins abouti que celui de Roland Emmerich sorti en 1998, et qui, à mon sens avait au moins le mérite d’être drôle. Et pour appuyer cet avis, comme en 1999 où la Toho avait sorti Godzilla 2000, pour effacer l’affront de 1998 (affront est quand même fort, les Japonais ayant cependant gardé le monstre d’Emmerich, le rebaptisant Zilla et l’ont intégré à leur bestiaire : apparition dans Final Wars), l’année dernière la maison mère du Roi des Monstres, renouvelait la démarche avec un nouveau film : Godzilla Resurgence / Shin Godzilla (titre au choix). On redesigne la bête, plus grand, plus terrifiant, plus destructeur, etc, etc… Le message est plutôt clair : « chers cousins occidentaux, arrêtez de faire les cons avec nos monstres vous ne savez pas faire! ». Toutefois, l’espoir demeure, leur dernière production s’est avérée assez décevante…


Ce film Kong, encore que film soit un bien grand mot, a pour objectif de se rattacher à l’univers de Godzilla d’Edwards (qui pour moi n’a fait qu’un seul bon film : Monsters, Rogue One étant tout aussi navrant que son Godzilla) et recréer l’affrontement entre ces 2 icônes monstrueuses. Une première version ayant vu le jour en 1962, sorti chez nous en 1976.


Fermons cet aparté en entrons dans le vide du sujet :
Kong est mauvais. Sympathiquement con pour être un navet et trop sérieux pour être un nanard. Il a, parfois, le mérite d’être drôle. Les petites boutades des personnages n’entrent pas en compte. Le seul plaisir de ce film est de voir comment les bidasses vont y passer et voir Kong se friter contre les « Skull Crawlers »…


Les personnages :
… euh personnellement, je m’en moque. Fades, mal-écrits, mal-joués, clichés et surtout très cons. Ils ont autant d’épaisseur que les humains dans la série Les Lapins Crétins. C’est triste. C’est d’autant plus triste quand on sait que la seule motivation pour aller voir ce film est de savoir comment ils vont y rester. Mais même ça, ils l’ont foiré. Petite mention à Tom Hiddleston en sous-Chuck Norris.


Les monstres:
Contrairement à ses aînés, le film raffraîchit un peu son bestiaire qui reste toutefois assez faible si on le compare à celui de Peter Jackson. Le problème c’est qu’on s’en fout. Les monstres ne marquent pas. Trop vite amenés, trop vite expédiés. Les seuls qui comptent sont Kong et les lézards (qui cela dit au passage sont un poil mieux travaillés que les « trucs » du Godzilla d’Edwards). Tristesse, on les aura oubliés… comme beaucoup d’autres avant eux. Et ce n’est pas l’apparition / citation / référence de King Ghidorah, Rodan, Mothra et du Roi qui changeront la donne.


La réalisation :
Jordan Vogt-Roberts, le réalisateur, semble être le seul, si on ne compte pas Toby Kebbell (interprète de Chapman, l’un des marines, et de Kong) à s’être amusé sur ce film. Un petit garçon qui filme ses jouets quand il se raconte des histoires. Petit message pour les fans de Metal Gear : n’ayez pas peur… ayez très peur. Je me permets de citer La Mouche de Cronenberg vu qu’il se permet de « citer » Jurassic Park, n’est-ce pas Samuel ?


Kong Couilles Island, en manque cruellement. Trop sérieux, trop con, et ne pisse jamais très loin et ce malgré une patte visuelle forte. Les morts laissent indifférents et les survivants non plus. J’ai toutefois pris plaisir en voyant les monstres se taper dessus, contraiment à Godzilla de 2014. Ce n’est pas exceptionnel, c’est vrai, mais quand tu vas voir un film de monstres géants, tu t’attends, un minimum, à voir les bêbêtes se crêper le chignon. Bande-son sympathique, mais n’en fait pas un bon film pour autant. J’adore Jefferson Airplanes et Creedance Clearwater, mais ça n’apporte rien. En gros, c'est juste vous rappeler, « c’est les 70s, c’est le Viet-Nam alors on met ça et c’est cool, non ? » Non.


Une idée au passage, vous auriez du faire le film sur le pilote japonais Gunpei et le pilote américain Marlow (jeune). Quand John C. Reily raconte son histoire et que je me dis que j’aurai préféré voir ça, c’est qu’il y a un problème. Je ne me considère pas comme une sommité du genre, mais : contexte historique + barrière de la langue + île perdue + monstres géants + besoin extrême de foutre le camp, je pense que nous sommes passés à côté d’un bon petit survival.


Verdict :
Bah… dispensable
Merci pour votre temps.

EditorJo87
5
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le 24 nov. 2017

Critique lue 148 fois

EditorJo87

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