Il n'y a pas de scénario, pas d'acteur. Koyaanisqatsi n'est pas non plus un documentaire. Si vous attendiez qu'une voix off vous délivre quelque information que ce soit, vous vous foutez le doigt d'ans l'oeil. C'est juste une expérience absolument unique. Koyaanisqatsi c'est LA VIE, avec un fond sonore en plus. Un enchaînement de séquences, que la caméra a capté avec une certaine virtuosité, alternant les paysages naturels et urbains. Des images puissantes et étrangement hypnotisantes. Si je devais essayer de définir ce film, je dirais qu'il s'agit d'une réflexion guidée. Il est clair qu'il y a une portée écologique derrière Koyaanisqatsi. Néanmoins, le film ne se veut pas moralisateur. Il délivre au spectateur des images, et c'est à lui seul qu'il revient de les interpréter, de leur donner un sens et d'en tirer les conclusions. J'ai presque envie de dire qu'il faudrait voir ce film plusieurs fois pour en capter toutes les subtilités. Car il est clair que chaque regard neuf posé sur ces images y décèlera des choses diverses et variées. En tout cas, c'est un film à voir ABSOLUMENT une fois dans sa vie, si ce n'est que pour ses séquences grandioses. Les plans et les angles sont très diversifiés, et il y a quelques paysages vraiment hallucinants. Personnellement, j'ai craqué pour les scènes de la vie nocturne.
En résumé, Koyaanisqatsi : une oeuvre cinématographique inclassable, et incontournable.