''L'affaire Ciceron'' Five fingers – 1952 de Joseph Mankievicz est un métrage très lisse, très fin, si lisse et fin que l'on glisse doucement dans l'ennui. Qu'a-t-on à faire de ces deux personnages distingués et vénaux qui empochent à leur insu de fausses livres sterling pour leur trahison en chaîne ? 
Bien joué, bien dirigé, bien monté cet opus laisse l'encéphalogramme plat.
Dans sa distinction pincée et tatillonne, le jeu de James Mason en valet de chambre parfait annonce irrésistiblement le Dirk Bogarde de ''The servant'' – sans le basculement pervers évidemment. 
Le seul sursaut de curiosité cinématographique provient de la présence dans la distribution de Michael Rennie dont l'apparition fait espérer que la Terre s'arrête, ce qui n'adviendra pas – Klaatu baisse les bras. 
Nota : à remarquer que le nom de la comtesse polonaise Staviska est l'anagramme de svatiska, ce qui serait de nature à suggérer un caractère pro-nazi, contrairement à ses allégations mais conforme à son offre de service inaugurale à l'ambassadeur allemand... et sa familiarité avec les « claquements de talons ».