Oiseaux de mauvais augure

Un ornithologue revient dans son village natal et rencontre l'hostilité des chasseurs du coin pour la préservation des volatiles. Mais il va s'éprendre d'une femme du pays, et cela ne va pas être sans heurts.

Il est curieux de se dire que le dernier film, de fiction, réalisé par Yannick Bellon soit le moins personnel, car il n'as pas de thème fondamentalement féministe par exemple, mais il est intéressant de la voir se confronter à quelque chose de plus rare, le romanesque. Car au fond, c'est presque du Roméo et Juliette avec des oiseaux autour, avec de belles scènes, mais il y a un prix à payer. Celui de montrer des enfants dont il faut dire que ceux présents dans le film ont rarement été aussi mauvais ; on n'y croit pas une seconde quand ils vont se bagarrer ou quand ils parlent avec un style quasi-phonétique.

Mais le trio d'acteurs adultes, à savoir Tchéky Karyo-Dominique Blanc-Patrick Bouchitey, est bien choisi, où c'est l'histoire classique d'un triangle amoureux qui se crée, avec un intrus dans le lot. Cela dit, on apprend pas mal de choses sur l’ornithologie, la patience qu'il faut pour observer ces oiseaux en pleine nature, et paradoxalement, sur la chasse, qui est considérée comme quelque chose de sacré, et qui rentre en conflit avec le fait de sauver des animaux.

Fin de parcours contrasté donc pour Yannick Bellon, avec quelque chose qu'elle n'a guère tentée, car elle était plus sur des terres engagées, mais on sent presque une limite dans le domaine de la fiction pure où elle n'était semble-t-il pas à l'aise.