le 26 nov. 2011
Un petit western
Premier long métrage consacré au duo Wyatt Earp-Doc Hollyday, "Frontier Marshall" me semble assez représentatif de ces westerns qui sortaient à la chaîne de l'usine à rêve américaine dans les années...
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Il est impossible pour celui qui a vu "My Darling Clementine" de ne pas être sidéré par le génie de Ford à chaque moment de ce western, au demeurant tout à fait correct et respectable. La différence pour le dire vite s'appelle : l'humanité. Et l'humanité, traduite en terme de cinéma, est une chose certes complexe mais qui commence dans le cas qui nous occupe et parce que le mot y fait référence aussi par les personnages. Il faut à Ford 10 fois moins de temps et d'action(s) pour donner 10 fois plus de vie à ses personnages qu'à ce cher Allan Dwan. Si ma sensation est bonne, cette vie, cette illusion de vie, on dira qu'elle est étouffée par l'action chez Dwan, - cette sacrosainte règle du cinéma américain, compréhensible et souhaitable le plus souvent, on voit comment elle tue dans l'œuf ce qui fait la puissance de révélation du cinéma - on dira aussi qu'elle ne peut pas respirer dans un espace réduit à un simple décor théâtral et que le scénario s'est empêtré dans des situations qui ne trouvent pas le moyen de s'affranchir de certains dialogues pathétiques voire didactiques (quant au scénario lui-même, on se mord la queue).
Il est significatif que le film de Dwan, qui ne fait que 75 minutes, soit obligé de tout expliquer ou presque, là où Ford fait jouer à fond l'ellipse, l'allusion sans parler de la mise en scène: il suffira de se rappeler toutes les situations similaires aux deux films (et les changements scénaristiques également) et en particulier, l'arrivée de Clémentine - Sarah ici. Chez Ford, l'amour des personnages règnent (et les détails qui leur donnent humanité, qui attachent l'illusion à la réalisté), le temps et le silence règnent et l'émotion s'installe pour le film entier. Chez Dwan, tout passe platement comme si l'important était d'aller de l'avant, mais sans rien voir. Une grande leçon de cinéma inversée.
Mais, tout ceci étant dit, c'est un western correct au sens où les ambitions qu'il se donne sont atteintes et même parfois un peu plus (le personnage du "clown", le plus fordien d'ailleurs et la fin qui condense le sauvetage d'un enfant et l'assassinat de son sauveur, par ex.).
Créée
le 24 sept. 2015
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