C’est le gars Gabin qui tient une salle de boxe et entraîne un cave prometteur. Ce dernier taquine inopinément une bourgeoise trop bien pour lui… on se croirait donc presque dans Rocky… mais pas tout à fait quand même. D’autant que la fin est plutôt anecdotique mais un brin déprimante, parce que dans les années 50, on aimait assez les fins de merde dans les films français ! (vraiment bizarre, surtout après la Guerre !).
Aux Etats-Unis par contre, on faisait surtout de la comédie avec des fins joyeuses bien sûr. Mais cela étant, je ne veux pas généraliser non plus, car même là-bas, les fins pouvaient être plus ou moins pourries ! mais bon.
L’intérêt du film -si l’on peut dire- réside surtout dans ces quelques plans de Paris des années 50 : ah c’était pas comme maintenant, surtout du côté des quartiers populaires comme Belleville ! non, non, ça n’avait rien à voir…
Gabin fait son numéro de Gabin, pote patriarche moralisateur tandis que sa femme esseulée fait sourire ici et là : elle a en effet le bagout d’une certaine Arletty ! femme fidèle et résignée devant les conneries de son mari, entraîneur de boxeurs… à savoir des gentils gars mais avec un petit pois dans le caberlot. Des boxeurs, quoi.
Le film se traîne sévèrement et fait donc office de très bon somnifère. Mais en accéléré quasiment tout du long, ça passe. Conseil de pro, gracieusement offert : toujours vérifier les piles de la télécommande avant de lancer un film français !