“La vie à l’envers” chez nous, mais préférons lui son splendide titre original “Some Kind of Wonderful”, est sans nul doute (avis perso), le triangle amoureux le plus émouvant, touchant et intense que le cinéma ado des années 80 nous a donné de voir. Eric Stoltz (“Mask”), Mary Stuart Masterson (“Beignets de tomates vertes”) et Léa Thompson (“Retour vers le futur”) y sont tout simplement magnifiques de justesse. À noter l'excellente prestation d’Elia Koteas (“Crash”), en bad boy lycéen, (la caution décalée du long-métrage). Watts (Mary Stuart Masterson), jolie blonde au look de garçon manqué, n’a d’yeux que pour Keith (Eric Stoltz), son pote d’enfance, qui lui ne voit que la très glamour Amanda Jones (Léa Thompson), la petite-amie du populaire et arrogant Hardy Jenns (Craig Sheffer).
Un petit coup de pouce du destin, en même temps qu’un grand coup de masse viendra s'abattre sur Watts et Keith, quand celui-ci profitera de la rupture d’Amanda avec Hardy pour tenter sa chance. Watts, inconsolable, mais toujours présente dans la vie de Keith, cache son mal-être profond comme elle le peut. Dès lors, la frustration est grande pour le spectateur qui, lui, connaît les sentiments de Watts ! Écrit par John Hughes et réalisé par Howard Deutch (“Pretty in Pink”) nous voilà plongé en plein tourbillon existentiel et amoureux comme la décade des eighties a su - avec une sensibilité qui lui était propre - nous en narrer les péripéties. Enivrante et rafraîchissante à souhait, cette fable moderne et romantique sur les errances adolescentes va bientôt fêter ses 37 ans, mais le récit n’a toujours pas pris une seule ride… C’est peut-être simplement cela le secret du bon cinoche ?