Un comédie d'aventure fourmilliant des idées de Gérard Oury et sa fille Danièle Thompson. Elle contient des dialogues faisant autant mouches que les chataîgnes que s'échangent les personnages tous hauts en couleur. Le métrage est aussi parsemé de sous-entendus sur le sujet de l'antisémitisme. De plus il y a beaucoup d'instants de poésie suspendus dans le temps accompagnés de la musique magique de Vladimir Cosma (qui détourne à cette occasion sa composition de la chorégraphie endiablée de Rabbi Jacob). Le visuel dépeint dans le film profite de paysages riches (studios français, Allemagne et Autriche) invitant au voyage. Oury réussi haut la main à inscrire son scénario dans la grande histoire (JO de Berlin en 1936) avec un recul grâce à son vécu et aux témoignages. Que dire de plus sinon que Belmondo (Jo Cavalier) met comme d'habitude beaucoup de cœur à l'ouvrage avec toujours de magnifiques cascades mémorables (avions, voitures, bagarres). Marie-France Pisier (Gabrielle Belcourt) est resplendissante. Le sympathique Rachid Ferrache (Simon Rosenblum) a sans difficulté notre empathie. Frank Hoffmann (Günther von Beckmann) interprète un ami qu'on aimerait sûrement tous avoir dans notre époque difficile. Günter Meisner est hilarant dans son interprétation de la fratrie Hitler. Enfin Benno Sterzenbach (déjà en vilain major Achbach dans La Grande Vadrouille en 1966) interprète un méchant tout aussi bon (le sourire machiavélique en moins ici, pour une mine plus grave).
Il y a tant d'autres choses à dire sur ce film (production, tournage et succès). Je vous renvoie donc sur l'excellent épisode d'Un jour, un destin intitulé "Gérard Oury, le roi de la comédie" (si jamais vous arrivez à le retrouver, perso j'arrive pas 😭) informatif à bien des égards sur l'artiste, ses combats et sa vision.
Voici un lien vers la critique de NI&CO TV résumant un certain nombre de ces anecdotes magnifiques : https://www.youtube.com/watch?v=ELhQfm1zioc