Soporifique, pénible...

Ce film m'a remémoré ces interminables séances de diapositives qu'on était obligé de subir quand on allait dans de la famille ou chez des amis !

"- Vous voulez voir les photos de nos dernières vacances à Trifouilly sur mer ! "

Combien osaient répondre : "Non, ça nous emm..."

Et ça prenait des heures avec le petit dernier braillant dans l'eau tant il trouvait déjà injuste de devoir subir ça ! Et la mémé en train de faire la sieste en se préparant le coup de soleil du siècle faute d'avoir mis une burka ! Bref, l'enfer !

Parce qu'après les dernières vacances en date, on vous assénait -sans rire- la proposition de voir l'année précédente ? Où encore la communion solennelle de l'aîné ! Beuuurk !

Heureusement, l'informatique a rangé tout ça au musée Grévin des archives photos : j'ai tout un matériel diapo avec écran et projecteur à vendre si ça vous intéresse...

C'est donc ce genre de détente que nous propose Dominique Cabrera, la réalisatrice de ce Costa Concordia cinématographique, 64 balais en 2022, qui, vous ne l'auriez pas deviné, nous fait un film de pieds-noirs puisqu'elle l'était elle-même, transplantée ou virée en France en 1962...

C'est mou, sans énergie, et le non évènement de ce film passe par l'effleurement d'une analyse psychologique mais qui ne suscite aucun charisme....

Celui qui fait le succès temporaire d'"En thérapie (1)" est totalement absent ici et on s'ennuie ferme, en se demandant ce qu'on va devoir encore subir et quand est-ce que ça va finir !

Brasseur lui, c'est l'opération de la cataracte qu'il endure, mais on se demande si avant de se charcuter l’œil, le patient n'aurait pas dû commencer par nettoyer ses verres de lunettes car la caméra nous le montre : elles sont si cadres qu'on se demande comment l'acteur a pu voir quelque chose à travers ça ! Les accessoiristes ne sont-ils pas tenus de fournir des prothèses propres ?

Le film repose essentiellement sur les épaules de Brasseur et de Zem qui, faute de dialogues plus travaillés, semblent se demander ce qu'ils sont venus faire dans cette traversée du Sahara...

On saluera le courage financier et l'abnégation de Didier Haudepin (oui, oui, le frère aîné de l'actrice Sabine) qui a dû "laisser des plumes" dans la production.

Seulement 170 814 personnes (anciens pieds-noirs ?) ont fait le déplacement dans les salles et la faible rentabilité de 43 % n'a pas dû être sablée au champagne...

Après "Regarde les hommes tomber", la société "Bloody Mary Productions" a jeté l'éponge après ce second film en 2013...


1) mini-série sur Arte


TV 5 Monde 16.01.2022


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le 18 mai 2022

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