But who watches the watch?

S'il y a bien un type de films qui fait plaisir, c'est celui-ci. Un film où tout est manichéen, où l'injustice est clair, où le camp des méchants et le camp des gentils est clairement identifié et, surtout, où les gentils gagnent à la fin. Alors on pourra dire que ça manque de profondeur, que c'est stupide, que ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie. Mais ici, c'est précisément ce qui s'est passé dans la vraie vie, justement. Une des rares occurrences où le manichéisme a sa place tout à fait justifiée, où les flics ripoux sont dûment punis et où l'héroïne et ses alliés finit par obtenir justice.
Replacer en contexte la société américaine des années 30 n'était pas chose aisée et on regrettera peut-être un manque de profondeur apporté au rôle de l'enfant que l'on prend pour celui qu'il n'est pas, et des rôles de policiers et de personnel hospitalier un peu trop ripoux pour être vrais mais c'est aussi ce qui fait le plaisir de ce film, voir l'héroïne victime du machisme et finalement triompher des préjugés. Angelina Jolie est impressionnante de sincérité, de sensibilité à fleur de peau, position parfaite pour interpréter le rôle d'une mère éplorée mais déterminée. Clint Eastwood signe ici encore une représentation d'une facette de l'histoire de cette Amérique qu'il aime tant, et le combat de cette mère contre des institutions rigides dans leurs droits et abus est frappant de réalisme.