Ce film est la 4e adaptation de Poe par Roger Corman, en 1962, après le succès des trois précédents. Le filon se révèle lucratif et il sera exploité jusqu’au bout par le réalisateur (1965). Il s’agit de trois nouvelles de Poe : Morella, le Chat Noir et La Vérité sur le cas de M. Valdemar. Vincent Price interprète à nouveau le personnage principal des trois récits. Il y est entouré par Peter Lorre (dans la 2e histoire) et Basil Rathbone (la 3e). L’ambiance est toujours gothique à souhait avec des toiles d’araignées gigantesques, animaux dangereux vivants (mygale, boa…) et des humains qui ne sont pas totalement morts. Mais j’ai trouvé ce film bien moins réussi que « La chute de la maison Usher » ou « La chambre des tortures », les deux premiers de la série. Ici, bien qu’agréable dans son ambiance et des interprètes qui s’amusent à faire peur, j’ai eu une impression d’usure qui reprendrait les mêmes recettes de film en film. Mon récit préféré restant, de loin, celui du chat noir avec une nouvelle fois, une histoire d’emmurés vivants (classique chez Poe). Pour son film suivant en 1963, Corman a compris qu’il lui fallait varier pour éviter de se répéter et ce sera « Le Corbeau » dans lequel il amènera beaucoup d’humour et de 2nd degré autour du trio Price-Lorre-Boris Karloff.