le 8 avr. 2013
L'anti 400 coups
Je démarre donc la filmographie de Maurice Pialat par son premier long-métrage qui me pousse déjà à en voir d'autres. L'Enfance nue est un film dur, austère, qui va droit à l'essentiel sans aucun...
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Encore une belle découverte chez Pialat dont j'aime beaucoup la sensibilité et l'approche naturaliste. L'enfance nue est un film marquant à bien des égards, à commencer par sa galerie de personnages / acteurs que l'on devine amateurs. Leur implication est pourtant sans faille et même si l'on sent par moment leur difficulté de faire face à la caméra, à aucun moment on ne remet en doute la sincérité qui les accompagne. Pépère et Mémère sont particulièrement touchants, le trait n'a pas besoin d'être forcé, ils véhiculent une tolérance innée qui apaise.
Fait rare, j'ai trouvé les deux jeunes également plutôt justes : Michel Tarrazon, qui joue le jeune François, s'en sort très bien dans un rôle complexe. On est aussi tiraillé que l'entourage entre une compassion pour le personnage et une certaine incompréhension devant ses actes de révolte, surtout quand ils ciblent un entourage dont la seule préoccupation est d'être patient avec lui. Le lancer de couteau, notamment, est aussi incompréhensible que terrifiant. De même que le jeté de gros boulons depuis le pont, la scène fait grincer des dents, on ne peut que se mettre à la place de cet adulte incrédule qui trouve pour seule solution de courir après un début d'explication.
Pas besoin d'en dire davantage, c'est un film à recommander à tous ceux qui aiment un certain cinéma social, mais pas que, tant L'enfance nue, avec le temps qui passe, revêt un intérêt documentaire de patrimoine, l'illustration d'une époque désormais révolue, pas très vieille pourtant, mais qui paraît tout de même si lointaine. J'aime personnellement replonger dans ce passé déconnecté de tout.
Bref, un coup de coeur massif de mon côté.
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Créée
il y a 6 jours
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le 8 avr. 2013
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