Montre moi tes bourses

Moi, j'y connais rien en économie, en business international, en macroéconomie et à l'économie du maquereau. Moi, j'me contente de toucher des bourses afin de financer mes études. Car l'état ne m'en donne pas. Mais ça, je tiens pas trop à en parler.

Le troisième film de Vincent Garenq est bien plus intéressant, notamment sur le fond, avec cette affaire Clearstream et ces magouilles méconnues, ces blanchissements d'argent qui n'ont rien à voir avec la blanchisserie. Ces thèmes sont d'autant plus rares à l'écran, qu'il arrive à rendre ce film intéressant. Avec un Gilles Lellouche, qui est un des rare à ne pas l'être, qui mène une histoire de journaliste, en étant Denis Robert - qui n'a aucun lien avec Robert DeNiro -, cherchant à remettre les choses en place dans ce monde corrompu en voulant qu'on lui montre des bourses.

Mais malheureusement, le traitement du réalisateur est d'on ne peut plus classique, pour un film d'enquête quelconque comme on en voit des centaines, ce qui devient aussi lourd qu'un copieux repas de Saint-Valentin. Cet enchaînement de témoins, cette contre-enquête, ces mises en écoute, et cette investigation deviennent vite indigestes et lourds, comme ce repas que t'as du mal à digérer.

Résultat, le film peine à convaincre car palpitant comme un pot de départ de la doyenne des caissières de Super U. A force de vouloir qu'on lui montre des bourses, il est normal qu'on s'attende à que l'un d'eux se fasse enculer, mais le final perd en ampleur tellement qu'il peine à venir, et ne bénéficie que de trop peu d'inflation de suspens. Ce qu'est dommage, car c'est super bon les inflations #RachidaDati.