De temps à autre, sur Arte c'est la surprise, une heureuse surprise...
Le service public nous glisse comme ça et sans en avoir l'air, un film en noir et blanc du temps jadis, au titre énigmatique et bien souvent à des heures tardives empêchant à la classe ouvrière et aux camarades de la CGT de le voir : trop tard pour pointer à 5 heures à ll'usine, comme eut pu dire Georges Marchais. (pour les jeunes, le secrétaire du Parti Communiste pendant ses années glorieuses...)
Heureusement de nos jours, les magnétoscopes permettaient d'enregistrer mais sont aujourd'hui supplanté par des téléviseurs ou box enregistrant eux-aussi...
Ce que je fais systématiquement poour ne pas être prisonnier d'un horaire. Et de revenir sur des passages qui m'auraient échappé. D'en virer avec joouissance la pubaussi inopportune qu'infructueuse avec cette méthode.
Mais pas Arte, vertueuse qui ne commet pas ce pêché véna : alléluia.
Tout ça pour vous conseiller "d'ajouter du mou" à votre enregistrement car si vous respectez le timing programmé, vous risquez fort de ne pas connaître la fin de cette passionnante histoire... Dont le dénouement se déroule en quelques courtes minutes comme le passage d'un TGV. Ajoutez donc un bon quart d'heure de marge pour être certain de tout comprendre.
A part ça, Werner Klinger (1903-1972), réalisateur iinspiré, réussit la performance de nous faire trembler de peur pour un espion nazi infiltré en Amérique vers la fin de la seconde guerre mondiale. Hitler voulait savoir dans quelles proportions les US avaient progressé dans l'élaboration de la bombe atomique... Crédité de 29 films, il en avait fait un outil de propagande nazie...
Tout ce qui va tomber sur la tête de cet espion pendant sa mission nous le rendrait presque sympathique. Un comble et ppourtant, un homme reste un homme !
Nous, mais pas seulement puisqu'une jolie fille américaine (jouée superbement par la ravissante Nadja Tiller) s'entiche de lui sans savoir qui il est vraiment. Mais à cause de son complice débile, il est rapidement détecté et les courses-poursuites s'engagent...
Par moment, on aperçoit l'espion attendant longuement ses indics, vaguement inquiet, ce qui n'a pas manqué de me rappeler "La mort aux trousses" du grand Alfred où Grant attend dans le désert un rendez-vous qui tarde à se concrétiser, quand un mystérieux avion survient...
Certes, le réalisateur n'a pas l'art du maître incontesté du suspense, mais il y a des moments d'angoisses soutenus, et qu'on ne voit pas souvent dans des films petits budgets de 1956, celui-ci n'ayant vraisemblablement pas été distribué en France. Ce qui peut se comprendre pour l'époque.
Et pourtant, même en noir et blanc, cet espion m'a flanqué de sacrées frousses, et un dénouement inattendu et surprenant.
Que je vous dévoilerai pas, bien sûr.
Un très bon moment de cinéma ! Ne ratez pas une rediffusion.
Arte le 29.11.2021