Laura’s Stern se saisit de l’étoile comme d’une métaphore de l’enchantement nécessaire à un nouveau foyer, qui demeure sinon étranger et donc inhabitable en l’état – les enfants lui préfèrent le toit mitoyen voire un simple carton transformé en vaisseau spatial dans lequel passer la nuit. Étoile qui répare ce qui est cassé, et qu’il faut soigner en retour suivant un apprentissage réciproque que le film traite avec un optimisme inébranlable, quelles que soient les difficultés rencontrées. En cela, il témoigne d’une vision du monde et de l’enfance qui échappe aux diktats hollywoodiens, revendique une naïveté que les Allemands aiment à lire dans les contes destinés aux plus jeunes, préfère la poésie d’un vol magique au-dessus de la ville endormie aux retournements de situation stéréotypés du genre, proche – sans la clausule tragique, évidemment – de The Snowman (Dianne Jackson, 1982). La partition musicale signée Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith contribue, pour beaucoup, au transport lyrique d’une œuvre émouvante, mais à la mise en scène somme toute classique.