Holden oil
Film vu en VF, ce qui gâche indubitablement les échanges entre William Holden et Hugh Griffith, mais parfait pour une soirée sans vagues. L'idée est bonne, on observe le machiavélisme des services...
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le 30 nov. 2022
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Bon, ce téléfilm de Maurice Cazenave reste dans l'histoire pour l'apparition d'un dos féminin dénudé quelques secondes sur l'ORTF...diantre.
Afin d prévenir prudes et hypocrites, y'a eu ensuite le carré blanc croisé durant mon enfance pour des films tels que "Portier de nuit" ou "L'Exorciste"...mais passons cette anecdote so 60's.
Le sujet est plus intéressant, l'exécution d'un "collabo" délateur par un groupe de résistants durant la guerre. C'est de la télé 60's donc les moyens sont faibles (c'est pas Black Book) et c'est limite théâtral mais pas mal fait. Ca parait même osé juste 15 ans après la fin du conflit et la réconciliation nationale. Tous les Français passaient (encore) pour résistants à l'époque et ns sommes en pleine guerre d'Algérie.
Les comédiens font le truc, à commencer par René Dary, enfant star, puis Dynamite Burma (calamiteuse adaptation de "120 rue de la gare"), Riton (le pote de Gabin dans "Touchez pas au grisbi") qui en fin de course joue le méchant aviné avec motivation.
On remarquera aussi Martine Sarcey dont la voix est passée à la postérité (hein Jean-Pierre), Maurice Sarfaty, Michel Etcheverry, Charles Millot (un Barbouze) et la plastique de Nicole Paquin (à la carrière météorite).
Melville a du voir ce film avant de tourner l'Armée des ombres ou lire le bouquin. Non ?
Ca reste cheap, théâtral, voire aride mais courageux de par le sujet et son traitement.
Paxton n'avait pas encore lancé son pavé dans la mare amnésique et consensuelle, Shoah, Le chagrin et la pitié, Lacombe Lucien et quelques autres n'étaient pas encore tournés. Il y avait bien eu le fantastique "La Traversée de Paris" mais on se concentrait sur le cochon et pas sur les porcs.
Et si finalement, ce qui avait principalement déplu ou choqué les Tartuffes n'était pas ces quelques secondes de nudité (comme on en voit des caisses dans les films de l'époque) mais le fait de montrer un salaud ordinaire, sordidement zigouillé par d'autres gens ordinaires...comme il y en a eu tant à cette époque trouble et déjà si lointaine ?
Donc à resituer dans son contexte et son époque et à découvrir, pas pour le dos nu (faut déjà pas le rater, c'est bref) mais pour le courage brut du truc avant de se plonger dans les films nommés ci-avant.
On peut visionner cet essai sur le site de l'INA.
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Créée
le 5 avr. 2023
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le 30 nov. 2022
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