Une histoire de vengeance très sympathique, violente, contre la masse médiocre qui, par son silence, sa passivité, permet la mise à mort du héros ; mise à mort à laquelle elle semble prendre un malin plaisir : plaisir de voir déchoir l’homme supérieur. A la question de la culpabilité de cette foule qui par sa passivité, permet au crime de se commettre, Clint Eastwood répond « oui » : assister au crime sans l’empêcher, c’est y participer. La vengeance consistera donc en une série d’humiliations d’un autre homme supérieur venu venger le premier ; mais alors que le premier, shériff de la ville, semblait porté par des idéaux reflétant une image positive de l’homme, le second, à l’opposé, traite l’humanité coupable comme le paquet médiocre de petits vices qu’elle est : viol, vol, meurtre, on se délecte de la vengeance du surhomme contre la lâcheté des médiocres ayant perdu le droit à la dignité.