Les pirates des Bermudes.

Voilà un film que je rêvais de voir depuis des années, à cause de sa formidable affiche dessinée où un bras armé d'un couteau sort de l'eau avec en fond une île. Mais le film n'est pas à la hauteur de ce mystère suggéré par ce dessin.
Michael Caine incarne un journaliste qui, accompagné de son jeune fils dont il a la garde, part dans le triangle des Bermudes enquêter sur la disparition inexpliquée de bateaux et leurs passagers, jusqu'à ce qu'il va croiser des pirates vivant comme s'ils étaient encore au XVIIe siècle avec à leur tête David Warner.

Il faut dire que l'introduction est très forte, avec une attaque inexpliquée d'un bateau, où les occupants endormis sont égorgés, et les autres massacrés. On a là la patte de Peter Benchley, l'auteur des Dents de la mer, qui reprend le même début, avec ce mystère sur les gens qui attaquent. D'ailleurs, on retrouve aussi à la production le duo Zanuck/Brown, car il y a dans l'idée de faire un carton similaire au film de Spielberg. Sauf que dernier n'est pas derrière la caméra, et qu'on a un Michael Ritchie en petite forme, loin des réussites que furent La descente infernale, Prime cut ou Votez McKay. Là, c'est mou du genou, pas radin en gore néanmoins, assez incohérent par moments, vu la connaissance technologique des pirates alors qu'ils paraissent vraiment arriérés, et surtout tout le monde qui joue mal. Y compris Michael Caine qui a l'air de se demander ce qu'il fait là.
Même la musique d'Ennio Morricone ne peut sauver cette déception.