Purement incroyable. Je n'attendais pas grand chose de ce film d'autant plus que je ne suis vraiment pas fan de Will Ferrell. Le nom du réalisateur me disait vaguement quelques choses mais ce n'est qu'une fois le film finis que j'ai réalisé qu'il s'agissait du réalisateur des déjà géniaux ''Neverland" et ''Stay''.
Ce ''L'incroyable destin de Harold Crick'' commence comme une comédie, et les gags sont d'ailleurs plutôt efficace puis se tourne vers la tragédie au sens propre du terme, c'est à dire avec un personnage et un public sachant que sa fin est inéluctable. Et c'est là que le film frappe fort en traitant du sujet avec une grande sensibilité, avec beaucoup de poésie mais aussi une certaine philosophie. On peut même dire que par certains côté, on va flirter dans ce film avec la théologie. En effet, cette narratrice qui n'est autre que la romancière décidant de la vie et de la mort de son personnage (Harold) s'apparente à un Dieu tout puissant dirigeant la vie de notre protagoniste. Le plus dur dans tout ça, c'est qu'on s'attache à ce grand dadais de Harold, tout comme cette romancière. On approche donc du dilemme qu'un éventuel dieu pourrait rencontrer s'il rencontrait et sympathisé avec l'une de ses créations. Ingénieux et profond, ce film s'avère donc intense, et pousse à la réflexion bien plus qu'il ne fait rire.