Là, c’est raté. Un authentique navet qui échoue à retranscrire son intention de faire un film d’invasion extraterrestre pour enfants. Rien ne va. Le film commence par se regarder sans passion, puis on fini hébété par tant de ridicules.


Dès le début, Hooper ne parvient pas à instaurer son ambiance, mais on accepte tout de même de suivre ce gamin voyant ses parents et son entourage se faire implanter par des extraterrestres. On sent le budget confortable que lui offre la Cannon, on patiente donc le temps que le film passe à la vitesse supérieure. Malheureusement, la suite est un monument d’affolante débilité de série Z, avec un budget de série B.


Alors, on fini par les voir ces fameux aliens venant de la planète Mars, c’est à ce moment précis qu’on entre dans le domaine du Z absolu, les Aliens sont des putains d’crapauds géants, on repère à mille lieues qu’un type a enfilé un costume et est en train de se dandiner en beuglant afin d’effrayer le gosse. Une fois arrivé à ce moment du film, c’est terminé, « L’invasion vient de Mars » ne fera que de se ridiculiser.


Évidemment, Hooper justifie les crapauds géants martiens à la fin du film, en nous indiquant que toute l’aventure pitoyable que nous avons subie était un mauvais rêve du gamin, sortant de ce sommeil agité en criant. Le souci est que l’enfant doit avoir 11/12ans, que son « cauchemar » est au niveau de crédibilité du Bébête Show.


Niveau réalisation, on remarque que Tobe Hooper a beaucoup appris en regardant Spielberg réaliser « Poltergeist » à sa place, nous gratifiant de quelques travellings avant sur le visage effrayé de l’enfant, ainsi qu’un ou deux débuts de plans-séquences où l’on sent sa volonté d’obtenir deux trois valeurs de plans à l’intérieur d’un seul et même plan, mais sans aller jusqu’au bout. Une autre preuve – s’il en fallait une supplémentaire pour s’en convaincre – qu’Hopper ne fut qu’un prête-nom pour que Spielberg réalise « Poltergeist ».


Conclusion : « L’invasion vient de Mars » est une catastrophe cinématographique à ranger au rang des pires navets de la science-fiction.

BaronDuBis
3
Écrit par

Créée

le 12 févr. 2023

Critique lue 23 fois

1 j'aime

3 commentaires

Baron du Bis

Écrit par

Critique lue 23 fois

1
3

D'autres avis sur L'invasion vient de Mars

L'invasion vient de Mars
AMCHI
5

Critique de L'invasion vient de Mars par AMCHI

Je crois que c'est le remake d'un précédent film en tout cas L'invasion vient de Mars est dans la lignée de ces films SF du cinéma US des années 50/60 ou l'on voit une petite ville américaine victime...

le 23 sept. 2018

4 j'aime

8

L'invasion vient de Mars
Fatpooper
6

Les hommes viennent de Mars aussi

Correct. Le film est une déclaration d'amour aux double features des années 50-60, avec des extraterrestres grotesques dans des décors en carton. Certes, ici le décorum est plus soigné, les créatures...

le 2 mars 2022

3 j'aime

L'invasion vient de Mars
Fêtons_le_cinéma
5

L’invasion des exploreurs du troisième type

Sorti la même année qu’Explorers, Invaders from Mars partage avec le long métrage de Joe Dante son attachement à un protagoniste enfant dont la curiosité, l’imagination et l’intrépidité permettent...

le 4 août 2021

3 j'aime

Du même critique

Sisu - De l'or et du sang
BaronDuBis
3

Tarantinade finnoise

Une tarantinade finnoise dont la seule originalité est de mettre à l’honneur– par la métaphore de l’irréductibilité du guerrier - l’insoumission de la Finlande à tous les empires totalitaires (URSS...

le 23 mai 2023

17 j'aime

8

Nope
BaronDuBis
3

Faussement énigmatique et structure narrative bancale.

Je suis abasourdi par l’engouement autour de ce film, qui apparemment, serait le dernier chef d’œuvre en date. « Intelligent » ; « Profond » ; « Critique radicale » ; etc.Le plus amusant, ce sont les...

le 26 août 2022

8 j'aime

3

Alucarda
BaronDuBis
9

El diablo del bis mexicano !

«Alucarda» de Juan López Moctezuma (accessoirement producteur de quelques films du grand Jodorowsky) est une des bobines culte du cinéma bis mexicain. Le moins qu'on puisse dire est que cette...

le 17 sept. 2021

8 j'aime