Ce rêve bleu.

Deux enfants de bucherons sont réveillés en pleine nuit par une fée avant de retrouver un oiseau bleu.

Comme souvent dans ces cas de coproductions, de grosses machines qui ont été des fours, ou avec un gros casting qu'on emploie aussi peu sauf contre des espèces sonnantes et trébuchantes, j'adorerais lire les coulisses de L'oiseau bleu, qui fut une union entre l'Amérique et l'Union Soviétique. Avec des moyens gigantesques, 12 millions de dollars, George Cukor à la réalisation, des actrices comme Elizabeth Taylor, Jane fonda ou Ava Gardner qui ont été payées des fortunes, comment tout cela a conduit à un quasi-ratage ? Car à l'occurrence, je ne connais pas le conte d'origine, mais sur l'écran, ça rappelle beaucoup Le magicien d'Oz dans le sens initiation, et aussi parce que le chien et le chat des enfants se transforme en humains. Ce qui est très malaisant, surtout dans le cas de George Cole qui est déguisé en chien, avec son visage apparent et un énorme costume d'animal, mais qui conserve ses réflexes, notamment de vouloir lécher son jeune maitre !
Le trio Elizabeth Taylor, Jane fonda et Ava Gardner représente des personnifications, la première jouant quatre rôles différents ; la mère, la fée, la lumière et l'amour maternel, Jane Fonda la nuit toute de cuir vêtue et Ava Gardner la luxure lors d'un sous-entendu amusant avec le petit garçon qui ne connait pas bien entendu les choses de la vie.

Alors autant est à côté de la plaque, autant les décors sont somptueux, pour un tournage effectué en intérieurs, et là, on sent un côté majestueux, comme si les personnages évoluaient des des tableaux. Mais ça ne compense pas le côté mièvre de la chose, ni les les chansons qui donnent dans le désespoir, mais j'espère que tout le monde s'est bien rempli les poches. Même si le tournage à la fois soviétique et américain rendait fou Cukor...