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Personne n’en voulait vraiment, mais la voilà quand même. Emily est de retour, toujours vivante, toujours classe, toujours flanquée de ses robes monochromes qui semblent avoir coûté plus cher que l’ensemble du budget de la comédie française annuelle. L'Ombre d'Emilie 2, ou comment faire une suite en partant du principe que l’élégance suffira à masquer l’absurde.
Paul Feig reprend la caméra et visiblement aussi son cocktail préféré : thriller bancal, humour à contretemps, glamour artificiel et dialogues qui hésitent entre pastiche et parodie molle. Le résultat ? Un film qui ressemble à un compte Instagram sponsorisé : beau en surface, vide en fond.
Le pitch ? Stephanie (Anna Kendrick) et Emily (Blake Lively) se retrouvent à Capri. Oui, Capri, parce que pourquoi pas. Là-bas, un mariage mafieux, une disparition, des magouilles… et une intrigue qui se traîne comme une valise Samsonite sur des pavés. La mayonnaise ne prend pas, même si tout est huilé. Trop huilé. Trop propre. Trop "je sais que je suis stylé", et c’est là que le film se plante.
Blake Lively fait son numéro. Elle pose, elle menace, elle ironise. Kendrick minaude comme une version Pinterest de Miss Marple. Le duo fonctionne, mais plus en mode parodie chic qu’en tension dramatique. On se demande s’ils jouent dans le même film ou si chacun a reçu un scénario différent avec pour consigne "fais comme dans le un, mais en plus".
La mise en scène, fluide et trop léchée, ne compense pas l’errance narrative. Feig semble hésiter entre James Bond version Mère au foyer et Desperate Housewives sous LSD. Il n’en sort qu’un thriller en tongs qui lorgne vers le ridicule sans jamais l’assumer.
Le pire ? Ce n’est pas mauvais. C’est pire que ça : c’est tiède. Ni drôle, ni tendu. Juste un bel emballage qui sonne creux, comme ces œufs de Pâques en plastique où il manque le chocolat. Et pourtant, on le regarde, fasciné par tant d’aisance à faire du rien avec du style.
À voir ? Oui, pour les robes. Pour Blake. Pour le plaisir coupable de se moquer. Mais une fois vu, on oublie. Comme une story Insta. Hop, balayé.