L'Ordre et la Morale par Johannes Roger
Kassovitz n’est jamais aussi bon que quant il fait dans le film polémique à la Boisset. Même sur ses long-métrages médiocres ou ratés on pouvait lui reconnaître un véritable talent de metteur en scène. Ici il est aidé par un scénario béton, basé sur le récit du capitaine Legorjus, personnage idéal pour raconter ce récit puisqu’il fut à la fois témoin et acteur du drame qui se joue, privilégiant le dialogue et la diplomatie, face à la raison d’état et aux magouilles politiciennes (on est en pleine élection présidentielle). La force l’emportera sur la raison avec le résultat que le connais. Un sujet encore d’actualité, mais hélas sortis en face d’une gentille comédie sur la fraternité, le public à choisis.