Champagne for my real friends, and real pain for my sham friends.

Puisqu'il semblerait que j'ai moins apprécié le film que la plupart des personnes sur ce site, je vais tâcher de m'en expliquer.


Spike Lee est un cinéaste que je respecte. Déjà, il n'a pas dû manquer un match des Knicks depuis plus de 25 ans, et quand on voit leur niveau de jeu actuel, ça force le respect. Ensuite, c'est un New-Yorkais, un vrai. Il aime sa ville et peut convaincre n'importe qui de l'aimer tout autant.


Dans The 25th Hour, Spike Lee décide de se pencher sur la dernière journée de Monty, un dealer de haut niveau incarné avec brio par Edward Norton qui s'est fait pincer par la DEA et qui n'a plus de 24 heures de liberté devant lui avant de purger une peine de 7 longues années.
L'analyse de son comportement est intéressante: à la manière des Cinq étapes d'acceptation de la mort d'Elisabeth Kübler-Ross, Monty va connaître une succession d'états émotionnels tout au long de ses dernières heures hors de prison.


Si ce côté de l'histoire est bien troussé, tout ne m'a pas plu. Le monologue de Monty dans les toilettes du restaurant lorsque, pris de colère, il balance des 'fuck you' à tout ce qui peut se trouver dans New-York, est la supposée scène culte. A titre personnel, j'ai trouvé qu'elle manquait de spontanéité. Elle débarque sans prévenir et j'ai l'impression de Spike Lee s'est dit "j'ai une idée de scène potentiellement culte, faut que je la case quelque part".
Par ailleurs, les arcs narratifs des autres personnages sont, à mon sens, bâclés. Ou tout du moins celui de Jacob, professeur d'Anglais au lycée attiré par une de ses élèves et incarné par Philip Seymour Hoffman. C'est bien de vouloir donner de la consistance aux personnages secondaires mais c'est trop incomplet et le résultat est un peu frustrant.


Pour autant, le film se regarde avec plaisir et sa qualité est certaine. Spike Lee n'est pas le dernier venu et, armé d'un casting solide, il réalise ici un film de bonne facture sur la vie d'un homme qui s'apprête à perdre sa liberté.

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le 1 août 2015

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Jake Elwood

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