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Sachant comment ce film a été tourné, avec un amour et une vie telle, Schoendoerffer a su dresser des portraits psychologiques humains.

Ce film n'est pas une propagande car il présentent ces protagonistes indépendamment de toutes les décisions supérieures. La guerre, c'est un état de fait. Qu'on ne soit pas en France, c'est un état de fait. Que la France ne soit pas attaquée, c'est un état de fait. Qu'on ne sache pas pourquoi l'on meurt si ce n'est par patriotisme lointain, c'est aussi un état de fait. Et tout se déroule ainsi. Les hommes ne sont pas responsables et vont de coups du sort en sacrifice, si inutile lorsque la mort parvient. Ce sont des hommes pris au piège.

Schoendoerffer filme aussi les expériences, comment l'homme s'adapte à ses couches d'ineptie mais aussi avec ses expériences passées et sûrement futures. Evidemment, Schoendoerffer était animé par des notions-fantasmes telles que l'honneur, le mérite mais... la guerre, en filmant les êtres, il rend à ces notions une intelligence que nul n'avait acquis alors.

C'est l'humanisation de la bêtise à mon sens mais je conviens surtout, et grâce à ce réalisateur, qu'il ne porte aucun jugement... C'est peut-être cela l'accroche qui vaut ma considération. C'est le meilleur film de guerre que je connaisse.
Andy-Capet
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le 3 nov. 2012

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Andy Capet

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