Trop cynique par moment : pourquoi gâcher l'avant-dernière histoire, sans doute la plus touchante du film, avec une fin absurde et sombre ? Comme s'il fallait absolument ne pas se prendre au sérieux. Sauf que ça couvre aussi des histoires qui pour beaucoup se répètent, voire font naître l'ennui, et espèrent s'en sortir en misant tout sur l'humour noir ou une représentation de la violence tarantinesque. Sauf qu'à ce jeu-là, les frères Coen ne sont pas à la hauteur de Q.T. : le dernier chapitre est une version métaphysique et ratée de la longue scène de diligence des Huit Salopards. La construction anthologique est à la fois la force et la faiblesse du film : elle permet d'aborder des horizons divers de l'Ouest américain et de mettre en scène certaines histoires qui sortent du lot ; mais le film pâtit du déséquilibre qualitatif entre les différentes parties.
Pas mauvais du tout en soi, mais ça aurait pu être bien mieux.