A la fin de ses études de médecine, un jeune homme quitte ses amis. Sur sa route, il croise notamment une conductrice de tramway. Le troisième long-métrage de Jerzy Skolimowski est le premier dont il n'est pas l'interprète. Dans l'esprit "nouvelle vague" qui a conquis le monde du cinéma, quelques années plus tôt, Bariera suit les déambulations d'un héros qui chemine avec un sabre et une valise. Loin de tout réalisme, malgré une charge violente contre le système communiste et la religion, le film est irrigué par l'absurde, celle de nos vies, où le choix de la jeunesse ne peut se faire qu'entre le cynisme et le romantisme. Nul doute que Skolimowski s'est beaucoup amusé à jouer avec la censure de son pays, en faisant de son film une sorte d'objet onirique mais la chose est parfois difficile à suivre pour le spectateur car tout peut arriver et surtout n'importe quoi. Il faut reconnaître à Bariera des qualités visuelles (et sonores) hors normes mais il demande en contrepartie de s'abandonner totalement à une narration erratique et déstabilisante. Pas si simple, si l'on n'est pas dans les dispositions idoines.

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le 20 mai 2020

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