Depuis quelques temps certains instituts se donnent à la rénovation du deuxième film de Jean Cocteau en 1946 : La Belle et la Bête.



Œuvre marquante du cinéma français, ce film n’est autre que l’adaptation du conte légendaire du même nom. Alors qu’un père de famille rentre chez lui, il tombe au milieu d’une forêt sur un énorme manoir. Il s’arrête, y mange et repars en cueillant une rose pour l’une de ses filles, Belle. C’est alors que surgit une bête qui lui propose la vie sauve en échange d’une des descendantes de l’homme. Belle décide d’y aller se retrouvant prisonnière d’une bête qu’elle apprend à connaître petit à petit.


Le premier carton l’indique immédiatement, il s’agit d’un conte de l’enfance et Cocteau veut que l’on garde ces yeux là pour visionner son œuvre. C’est assumé et ce n’est pas plus mal. L’histoire commence et les personnages se posent un à un avec leur caractère et leur fonction au sein de la maison du patriarche. Une situation initiale simple mais qui se corse lorsque le père s’en va récupérer de l’argent au bout d’un long et périlleux périple. La nuit tombe et les jeux de lumières commencent. On entre alors dans un univers aussi glauque que magnifique. Henri Alekan, directeur de la photographie, sublime littéralement l’univers et la mise en scène dirigée Cocteau. Le rythme est lent et chacun des plans est une contemplation pure. La lumière berce les noirs, embellit la Belle et poétise les décors sortis d’un cerveau tourmenté et puissant.

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Charlouille
8

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le 10 oct. 2013

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Charlouille .

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