Après les Loups, la Bête

Un peu comme Coppola avec son Dracula, Gans semble livrer ici l’adaptation la plus proche de l'histoire originale. C'est admirable de respecter à ce point la trame principale du comte. Malgré tout le cinéaste s'autorise des ajouts personnels : l'ambiance brouillard (comme dans Silent Hill), les racines serpentant sur les personnages (comme les barbelés à la fin de Silent Hill), les costumes du gang des méchants (dans le style de ceux du Pacte des Loups) ou l'apparence de la Bête (un lion, comme celle du Pacte des Loups). Il manque juste des arts-martiaux pour faire allusion à Crying Freeman. Pour un film français, les effets spéciaux sont réussis. Rien à redire sur la direction artistique.

Côté acteur Léa Seydoux interprète une Belle convaincante. Rescapé du Pacte des Loups Vincent Cassel collabore une deuxième fois avec le réalisateur. Malgré les effets spéciaux on sent qu'il donne du corps et de la voix à cette version de la Bête, chose nécessaire car la caractérisation du personnage (apparence et histoire) est faible dans le conte. Cassel a par ailleurs une partenaire de jeux sosie crachée de Romy Schneider (candidate pour un biopic abandonné). Rien à redire sur le reste du casting qui sans être incroyable fait le café (André Dussolier, Audrey Lamy, ...) tant ils sont conformes aux personnages de l'histoire.