Si je trouve génial chaque élément pris par Bonello pour adapter, étendre et augmenter la nouvelle d'Henry James, je crois justement qu'il en fait un peu trop. Film trop dense pour moi, peut-être trop ambitieux, trop virtuose. J'aime la simplicité au cinéma et là c'est absolument tout l'inverse : il y une foule d'éléments, de symboliques, de scènes, de sous-textes, de genre et de thèmes abordés qui se répondent les uns les autres et qui sont rappelés régulièrement au fil du film.
Pris uniquement tout est super, notamment l'idée de renverser le schéma entre Gabrielle et George et faire de ce dernier un incel, tout en ne caricaturant pas ce dernier comme un beauf mascu. Enfin, il l'est, mais pas que. Le ersonnage est nuancé, on sent bien sa détresse, sa peur, sa fragilité. C'est vraiment génial, mais en fait ça aurait pu suffire comme argument de film. Chacun des éléments du film, chacune de ses thématiques est noyé dans une multitude.
Je suis donc assez mitigé, et finalement ce qui reste la thématique centrale du film, la peur d'aimer, la peur du risque, est mieux traitée dans l'adaptation de la même nouvelle faite par Patric Chiha l'an dernier, La bête dans la jungle. Film beaucoup plus unidimensionnel, avec un dispositif beaucoup moins ambitieux.
voilà c'est dommage, parce que ça reste un film très intéressant et qui fourmillent de trucs géniaux