Quel mélodrame ! Mais tellement bien dosé et maîtrisé par Naruse, qu'il en devient d'une grandeur incontestable. Tout se passe dans une maison de rééducation pour prostituées. Le génie du réalisateur, comme souvent, est de dégager un thème principal et de lui adjoindre de nombreuses sous-intrigues qui, loin de noyer le sujet, l'enrichissent. Dans La bête blanche, chaque femme a une personnalité très marquée ou une histoire qui la hante : la rebelle indomptable, la syphilitique, celle dont le fiancé rentre de captivité, celle qui attend un enfant. A leurs côtés, deux personnages bienveillants : le directeur de l'institution et une doctoresse. C'est un film lourd de tension érotique (hétéro et homo) qui évolue vers le drame pur. Il faudrait plusieurs visions pour capter toute la richesse d'un tel film.

Cinephile-doux
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top Mikio Naruse en 64 films et Cinéma japonais des années 50

Créée

le 2 août 2017

Critique lue 296 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 296 fois

D'autres avis sur La Bête blanche

La Bête blanche
Fatpooper
5

Les rejetées

Pas vraiment convaincu par ce mélodrame larmoyant. L'intrigue n'est vraiment pas terrible. C'est un peu décousu, ça manque d'un objectif principal solide et les conflits sont assez peu prenants (soit...

le 20 mars 2019

La Bête blanche
Cinephile-doux
8

Femmes marquées

Quel mélodrame ! Mais tellement bien dosé et maîtrisé par Naruse, qu'il en devient d'une grandeur incontestable. Tout se passe dans une maison de rééducation pour prostituées. Le génie du...

le 2 août 2017

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13