Déconstruire le cinéma de papa, ça pouvait simplement consister à s'intéresser aux jeunes, mais il y avait mieux à faire : la conciliation, par exemple. La Boum a séduit parce qu'il ne jugeait pas, et a su mettre au même niveau les charmes et les vices de deux générations, liées encore par un peu de la complicité parents-enfants léguée par le baby-boom.
Tout ça marche mieux, évidemment, si on a la chance de révéler une des plus grandes actrices françaises et si Vladimir Cosma sort de nulle part avec une chanson originale qui deviendra un tube international. En effet, on reconnaît bien le parfait mélange de chance et de talent qui est le rare apanage d'œuvres très typées de leur pays d'origine parvenant quand même à franchir les frontières. C'est un reflet distrayant mais digne de la France de son époque dont on n'a pas (trop) à rougir.