Bizarrement, cette suite n’est pas moins bonne ni meilleure. J’avais l’obscur souvenir d’une déconvenue. Bien que je n’ai jamais été un grand fan du premier film, il me semblait que le 2e avait été plus pénible à voir. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.


Oh, il ne m’enthousiasme guère dans la mesure où il répète presque à l’identique la même trame. Toutefois, la crise du couple paternel (Brigitte Fossey et Claude Brasseur) me paraît plus solide. Le scénario s’y appesantit peut-être un peu plus ? Encore que l’adultère prenait déjà une place non négligeable dans le premier opus. Ici, l’originalité vient du fait que la résolution du problème conjugal n’est pas nette, laissant au spectateur le soin de décider par lui même quelle lecture il fait de la direction que semble prendre le couple.


Concernant le personnage central de Vic, elle recommence à tergiverser, à jouer le sempiternel jeu de l’amour et du hasard, un marivaudage encore un peu enfantin et qui me laisse de marbre.. Il faut absolument adhérer à ce pré-requis pour aimer les deux films de la série. Après avoir revu les deux films, l’un à la suite de l’autre, il m'apparaît plus clair que c’est ce qui me manque pour apprécier ces petites comédies.


J’ai eu toutefois plaisir à revoir Claude Brasseur, surtout dans cette suite, avec une inquiétude, un désarroi qu’il tient vraiment très bien. Même Brigitte Fossey est parfaite ici. Alors qu’elle m’avait peu marqué sur le précédent film. Plus percutante, juste dans son jeu, son travail est agréable à suivre. Je suppose que le succès fracassant du premier film, les a tout naturellement incité à prendre leur rôle plus au sérieux.


Il y a parfois dans cette 2e “boum” de la gravité chez les comédiens. Même Denise Grey semble moins dilettante.


L’effet de surprise n’étant plus une option pour ce film, la Boum 2 joue sur d’autres registres, plus nuancés selon moi, mais n’en a pas oublier pour autant ce qui a fait son succès et suit un peu trop les ingrédients de la recette précédente. N’étant pas un fan du premier, je suis toujours peu enthousiaste mais reconnais tout de même que le véritable et pesant ennui n’est pas non plus au rendez-vous. Ce qui représente pour moi un film “moyen” doit constituer un bonbon de film pour d’autres, un bonbon où la nostalgie et l’affection pour les personnages sont les maîtres mots.
Captures et trombi

Alligator
5
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le 25 mai 2018

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Alligator

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