Un Dino Risi médiocre, bien loin des comédies qualitatives que représentent Le Fanfaron ou Une Vie Difficile sorties une quinzaine d'années plus tôt. Jeux d'amour et de hasard mâtinés d'érotisme ceux de La Chambre de l’Évêque séduisent pourtant de prime abord, notamment grâce à la présence de Patrick Dewaere et - dans une moindre mesure - à celle de Ugo Tognazzi en têtes d'affiche... Hélas la tonalité très, trop légère du récit et des situations finit par lasser, sans jamais parvenir à tenir véritablement sur la longueur - et ce malgré la présence des deux stars sus-citées.
Par ailleurs le style visuel et rythmique de ladite comédie semble totalement traité par-dessus la jambe par le réalisateur, globalement plus proche du feuilleton télévisuel ou de la saga estivale que d'un film de cinéma digne de ce nom : sans attraits les plans captent néanmoins de jolis décors intérieurs et extérieurs mais ne passionnent que très rarement, sapés en outre par la superficialité carabinée du scénario.
Star contemporaine réputée pour son sex-appeal Ornella Muti campe là un rôle de jeune femme inexpressive et sans grand intérêt narratif : si l'on excepte le pouvoir de séduction qu'elle exerce sur Ugo Tognazzi et Dewaere sa psychologie est réduite à peau de chagrin par Dino Risi, surtout présente pour vendre le film à renfort de sexe et de glamour provocateur. D'autre part le troisième acte du métrage - se concentrant sur une enquête policière dont on se fiche royalement - achève de nous laisser sur notre faim. En fin de compte La Chambre de l’Évêque reste un film mineur dans la carrière prolifique de Risi, pétard mouillé raplapla et non exempt d'une certaine vulgarité dommageable. Une déception.