Un parcours mystique dans les rue de Mogadiscio

Black Hawk Down pour les intimes est un excellent film, ce qui ne surprend guère quand on s'aperçoit que le génialissime Ridley Scott est aux manettes.
Dans cette fable contemporaine qui sent bon la poussière et le sang, l'ami Ridley se plaît à dépeindre la guerre pour ce qu'elle est vraiment, un enchevêtrement d'acier, de flammes et de membres arrachés, visuellement c'est une claque sans être obscène dans l'hubris. Ainsi, c'est un véritable plaisir de suivre les aventures de nos petits GI's dans l'étincelante capitale somalienne surpeuplée par les fanatiques d'un obscur chef de guerre africain qui ne nous intéresse guère.
L'histoire en elle même n'est pas très intéressante dans la mesure où elle est complètement ratée, on ne comprend rien à ce qui se passe. Le plan du général est d'une stupidité sans nom, se fier au témoignage d'un noname pour aller capturer deux vulgaires nonames, en voilà un qui a bénéficié de la promotion canapé. Au final on se retrouve avec des chiées de soldats disséminés dans la jungle urbaine et des africains qui viennent se suicider par vagues sur la lance pointue de l'Oncle Sam.
Ce bordel poussiéreux est accentué par l'impersonnalité de la grosse majorité des soldats, on peut néanmoins retenir quelques belles prestations :
-Hector le bad ass, toujours prêt à foutre une branlée mais jamais le dernier pour philosopher.
-Obi-Wan qui passe du statut "planqué" à celui de "Terminator"
-Jaime qui n'hésite pas une seule seconde à se sacrifier pour... et bien pour rien en fait.

Oui mais voilà, ça reste Ridley Scott à la réa.