Ca commence comme un Scarface au Brésil et puis....

J'avais entendu parler de ce film (à l'époque de sa sortie) comme d'un nouveau Scarface.

Le début du film m'a semblé confirmer cette rumeur avec un bémol puisqu'en étant mauvaise langue je me suis dit, lors de la premier heure et un peu hâtivement que c'était le "Scarface du pauvre" :

- Pas d'Al Pacino ni de Michelle Pfeiffer au casting

- Une réalisation au rabais (par rapport à une production hollywoodienne)

- Une bande son très oubliable

Mais, le film finit par trouver son identité, à se détacher de son modèle ; cela est principalement dû à l'aspect film/documentaire de l'œuvre qui tente de retracer une histoire bien réelle.

Le film est moins prévisible qu'attendu et le flash forward du début fonctionne parfaitement.

C'est une plongée dans les Favelas qui suinte l'authenticité ; certes cette authenticité, ce réalisme a un coût un terme de rythme et de répliques/punchlines badass.

Difficile de tout avoir ; le choix des réalisateurs a été ici l'authenticité au détriment du spectaculaire. Reste qu'avec cette constante idée de coller au réel, le film ne peut laisser le spectateur indifférent.

"La cité du de dieu" est tout sauf un pizza movie, un pur divertissement ; le film raconte et décrit dans les détails et sans filtre la dérive d'un quartier populaire/défavorisé au Brésil. 2 heures 15 d'une immersion dans un favela gangréné par le trafic de drogue qui questionne et marque nécessairement le spectateur.

En synthèse : un film/documentaire réussi, poignant et réaliste même s'il souffre d'un manque de rythme et de certaines longueurs.