La cité des enfants perdu un film conte de fée désenchanté sombre et poétique à la fois.
Dans un monde imaginaire un homme sur sa plateforme au large entouré de mines,
entouré de clones, d’un cerveau et d’une femme à son service. Un savant fou qui contrairement
à ses congénères n’aspire point à dominer le monde mais simplement à rêver.
Il essai donc de voler les rêves des enfants en les kidnappant.
Un échec retentissant à chaque essai. Pourtant un enfant va éveiller son intérêt.
J’ai eu du mal à rentrer dans ce film. Beaucoup de personnages, des intrigues qui se croisent.
La lisibilité de l’action n’est pas toujours évidente et pourtant la poésie des mots, de certains instants nous emporte malgré tout. Dans ce monde sombre et triste la crasse est partout
on se demande où regarder tant la laideur semble avoir tout anéanti.
Et pourtant la relation de One, géant de muscle et de Miette,
une enfant dont l’âme a déjà bien vieillie nous redonne cette lumière tant espérée.
Une relation qui aujourd’hui pourrait sembler suspecte.
Ce film est sorti juste après Leon et la relation Mathilda/Leon pouvait déjà porter à confusion.
J’ai tout de même trouvé le rapport entre ces deux personnages touchant.
Le personnage incarné par Ron Pearlman (à qui on a fait réciter son texte phonétiquement pour rappel) semble tantôt perdu tantôt protecteur vis à vis d’une enfant leader née qui a elle aussi beaucoup à apprendre.
Une quête qui va les amener à sortir l’un et l’autre de leur environnement, à sortir de leur cocon
à devenir papillon.
Un film à voir au moins une fois si ce n’est plus. Les scènes comiques avec les clones incarnés par Dominique Pinon valent le détour. Un exercice périlleux en tant qu’acteur mais brillamment réussi.