Roger Corman, producteur du premier Course À La Mort (de l'an 2000), décide de lui donner une suite, intitulée 2050 mais ça n'a pas grande importance sur l'histoire. En effet, si le film de 1975 collait à l'époque avec une vision futuriste kitsch, celui de 2017 va à la régression et opte pour le même style rétro-futuriste, totalement série B sans budget, bien loin du remake moderne initié par Paul W. S. Anderson. On y retrouve quelques bribes satiriques sur la politique américaine, et les dommages collatéraux encouragés parmi la population - une sorte d'"idiocracie", en fin de compte. Il y a une petite mise à jour du contexte actuel avec la réalité virtuelle, une connectivité ubiquiste, et l'intelligence artificielle - tournées en débilité. La dimension outrancière repose essentiellement sur l'omniprésence sexuelle. À côté, le choix d'une production visuelle aussi pauvre, digne d'un nanar de The Asylum, tentant de faire hommage à l'action d'il y a 40 ans, semble plus jouer la facilité. Les effets numériques son laids, les costumes ringards, les voitures sont faites de plastique et caoutchouc, quand ce ne sont pas des miniatures pour les vues aériennes, les accessoires sont en carton, et le mix audio à la ramasse. On a des acteurs de seconde zone, et seul Manu Bennett a du charisme, même si son écriture est cliché. Restent ce côté Fous du Volant en live, parfois fun, et l'esprit totalement régressif du film parmi les surproductions actuelles.