"L'Inspecteur Harry et la dernière cible" marque la dernière aventure de notre célèbre Dirty Harry.
Sorti en 1988, le film met en scène Clint Eastwood, alors âgé de 58 ans, ce qui pourrait marquer un certain essoufflement.
La genèse du film est singulière : Eastwood souhaitait réaliser "Bird", mais la Warner a conditionné son accord à la production d'un nouvel épisode de l'Inspecteur Harry. Cela explique peut-être le détachement apparent d'Eastwood tout au long du film, qui accepte notamment un partenaire sino-américain et une relation amicale avec une journaliste. L'inspecteur Harry et la dernière cible" marque la dernière aventure de notre célèbre Dirty Harry.
Sorti en 1988, le film met en scène Clint Eastwood, alors âgé de 58 ans, ce qui pourrait marquer un certain essoufflement. La genèse du film est singulière : Eastwood souhaitait réaliser "Bird", mais la Warner a conditionné son accord à la production d'un nouvel épisode de l'Inspecteur Harry.
Cela explique peut-être le détachement apparent d'Eastwood tout au long du film, qui accepte notamment un partenaire sino-américain et une relation amicale avec une journaliste.
Le film propose une succession de scènes d'action où Harry, fidèle à lui-même, fait le ménage avec une imperturbable efficacité, ainsi que des séquences dans les bureaux où il assène ses répliques percutantes, telles que : "Les avis, c'est comme les trous du cul,
tout le monde en a un".
Cependant, l'ensemble manque d'enthousiasme.
Réalisé par Buddy Van Horn, cascadeur et collaborateur de longue date de Clint Eastwood, notamment sur les productions "Ça va cogner" et "Pink Cadillac", ce film s'inscrit dans l'esthétique des années 80, avec des éclairages fluorescents, une musique synthétique et une exploration de la toxicomanie, tout en proposant une critique du journalisme, accusé de voyeurisme.
Anticipant le succès commercial limité de "Bird", Clint Eastwood a consenti à tourner un dernier volet de "L'Inspecteur Harry" pour Warner Bros., afin de compenser les pertes financières.
En conséquence, Clint Eastwood a confié la réalisation à l'un de ses collaborateurs réguliers pour les cascades, ce qui signifie que le résultat ne figure pas parmi les chefs-d'œuvre de l'acteur, mais surpasse néanmoins la réputation négative qui le précède.
Certes, le film ne possède pas de thématique aussi forte que dans Magnum Force ou Le Retour de l’inspecteur Harry, n’a pas la tension de L’Inspecteur Harry, le personnage a été un peu lissé (il est moins hargneux et plus sociable que par le passé même si, pour la première fois, il abat froidement le méchant du film alors que celui-ci ne possède plus de balle) et n’évite pas les clichés (le coéquipier asiatique qui pratique les arts martiaux, les journalistes prêts à tout pour obtenir un scoop, le rocker drogué…) mais L’Inspecteur Harry est la dernière cible reste un honnête polar qui se suit sans déplaisir. En effet, dans cette enquête mais L’Inspecteur Harry est la dernière cible reste un honnête polar qui se suit sans déplaisir.
En effet, dans cette enquête où notre héros est, comme dans l’épisode précédent, poursuivi par des mafieux souhaitant se venger (mais cela durera beaucoup moins longtemps) , il reste des scènes d’actions correctes, des punchlines toujours plaisantes, certaines idées scénaristiques sympathiques (la voiture télécommandée contenant une bombe et poursuivant la voiture grandeur nature d’Harry, hélas conclue par une survie miraculeuse des personnages) , des clins d’œil au passé du personnage spoiler: (l’assassinat de la célèbre critique semble être une petite vengeance envers Pauline Kael qui n’avait pas épargné L’Inspecteur Harry à sa sortie).
En conclusion, il apparaît que le moment est venu pour l'inspecteur Harry de prendre sa retraite.
Il est pertinent de souligner que "La dernière Cible" a révélé deux acteurs désormais renommés : Liam Neeson, interprétant un réalisateur de films de série B, et Jim Carrey, dans le rôle d'un musicien toxicomane.
Bien que divertissant, ce film marque malheureusement la conclusion de la saga sur une note mitigée.