La Dernière Maison sur la gauche par Ni Mon
La dernière Maison sur la Gauche est certainement le digne successeur de La Nuit des Morts-Vivants de Romero.Tout aussi critique mais sur un mode plus naturaliste, il ne montre pas les zombies que nous sommes puisqu'il n'agit pas par métaphore, mais la profonde saloperie enfoncée en chaque être humain.Désespérant et désespéré, le film s'est attiré les foudres de la censure dans le monde entier.Illustration de la loi du Tallion, il raconte l'histoire sordide de parents qui vengent leur fille,assassinée avec une de ses amies par une bande de malfrats impitoyables.Lorsque ladite bande cherche un endroit où dormir et que le couple reconnaît les meurtriers,ils n'hésitent pas à venger la petite miss massacrée. Le tout forme une série de séquences assez ignobles où les tripes le disputent à l'émasculation à coups de dents et (prémices de Texas Chainsaw Massacre?) au massacre à la tronçonneuse des membres restants.
Un film très trash donc, copié de nombreuses fois (de manière très flagrante dans l'également très cru I spit on your Grave (Day of the Woman-1978)) mais rarement égalé,surtout pour son discours politique indéniable. En effet, The last House on the Left n'est rien d'autre que le commentaire personnel de Wes Craven sur la guerre du Vietnam et ses conséquences: son but est de montrer la face la plus sombre des USA, celle sur laquelle on ne voit que le mal et le plaisir de faire le mal. Le film se déroule en grande partie dans une forêt avec des personnages coincés dans la nature,pris au piège par des gens les poursuivant, qui seront eux-mêmes tués par les parents de l'une des victimes.Ou comment l'Amérique aime se mutiler elle-même pour une histoire de pouvoir.