Nov 2009:

La femme aux cheveux rouges est dans une certaine mesure une déception. Des opinions positives aperçues m'ont un peu sur-vendu cette production. J'espérais entrer avec délectation dans l'univers d'un cinéaste que je ne connaissais pas. Or, si j'ai apprécié les comédiens, surtout Junko Miyashita (l'Abe Sada de Tanaka, magnifique aussi dans Bondage du même auteur) et certaines compositions de plans, je n'ai pas réussi à adhérer au propos, à l'histoire ni aux personnages que dans l'ensemble je n'ai pas bien saisis. Les tours et détours du récit m'ont surpris sans que je puisse les comprendre, engendrant au final une petite frustration. Il m'a été difficile, pour ne pas dire impossible, de croire littéralement en cette histoire d'amour qui ne s'oriente qu'exclusivement dans les relations sexuelles. Je sais bien qu'il s'agit d'un pinku et que par définition, il se doit de tourner autour de la sexualité, ce n'est bien évidemment pas le problème, c'est plutôt que la justification sur le plan sénaristique me semble un peu simpliste, manquant de finesse dans l'écriture. A moins que le scénario aborde là des points très particuliers de la culture nippone et qui échappent complètement à l'occidental que je suis.

Toujours est-il que le cas d'auto-dépendance des deux personnages se mûrit dans des circonstances plutôt inhabituelles et se nourrit d'une certaine violence que j'ai bien des difficultés à entendre.
Ajoutez à cela une copie très médiocre et voilà de quoi expliquer mon enthousiasme frileux.

Heureusement je reconnais que la prestation des acteurs m'a bien plu. Notamment, à l'évidence, la belle Junko Miyashita, encore une fois peu avare dans la démonstration de ses talents dès qu'il s'agit d'incarner un personnage un peu branque, ici en malade nymphomane. Son partenaire Renji Ishibashi, déjà vu dans The watcher in the Attic de Tanaka, est pas mal non plus. Et puis on a droit à une apparition remarquable de Hatsuo Yamaya un acteur très intrigant (Bondage de Tanaka).

Cependant, ce qui m'a le plus troublé, dans le bon sens du terme, c'est cette omniprésence de la pluie, jusque dans l'environnement sonore, toujours résonnante, elle entoure les personnages. Un film liquide, sans que je n'en comprenne le sens, là non plus.
Alligator
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le 30 mars 2013

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