Je suis tranquillement en train de dépiler la filmographie d'Anne Fontaine dans un ordre quelconque.
La Fille de Monaco raconte l'histoire d'un avocat reconnu qui est à Monaco pour défendre sa cliente qui a assassiné son compagnon. Puisque ce dernier était russe, et que les russes ils sont méchants, l'avocat est accompagné partout par un garde du corps, imposé par son contrat, dont il rejette l'utilité, mais avec qui il va sympathiser. Pendant son séjour, cet avocat va, contre toute raison, se lier d'affection avec une nunuche qui cherche à percer à la télé monégasque.
Alors, je ne comprends rien au cinéma d'Anne Fontaine. Que ce soit avec Gemma Bovery, Blanche comme Neige ou la Fille de Monaco, il s'agit toujours de la vulnérabilité des hommes face aux nénés, et de la liberté des femmes de vivre leur sexualité comme elles l'entendent. J'ai repéré le motif, mais je n'ai pas bien compris s'il y avait un propos idéologique sous-jacent, une morale, ou ne serait-ce qu'un propos intellectuel quelconque. En ce qui me concerne, tout cela est optionnel si tant est qu'il y ait une histoire intéressante.
Tous ces films me font penser au Woody Allen des années 2000, cette usine à comédies de mœurs toutes quasiment identiques, et qui tournent autour de l'amour, du sexe et du meurtre. Avec Anne Fontaine on est quand même à un niveau supérieur, avec un œil pour la composition photographique très agréable, des acteurs talentueux (ah, Fabrice Luchini) et des intrigues pas forcément triviales. Je ne sais pas si je qualifierais cela de réussi ou d'intéressant, mais il y a indéniablement un attrait, une curiosité.
Bref, une découverte pas entièrement remarquable dans cette filmographie que néanmoins je veux toujours creuser.