Quand Thierry Roland nous émeut...

Un ancien gérant d'une brasserie parisienne est désormais hébergé dans la famille de sa fille, car son Alzheimer avancé ne lui permet plus de vivre seul. Tous sont à ses petits soins, excepté son petit-fils qui n'aspire qu'à jouer sa finale de basket qui lui permettrait de décrocher un contrat dans une équipe pro. Le jour du départ, ce petit-fils égare son grand-père, qui est parti faire un tour, et par manque de temps, il l'emmène avec lui pour cette finale située à Paris.


Aussi prévisible soit le film, il fait partie de ceux qui nous touchent, non seulement par le sujet, mais aussi par la présence d'un acteur, je veux bien sûr parler de Thierry Lhermitte, que je trouve vraiment émouvant dans ce rôle de grand-père à la mémoire qui s'effrite peu à peu. Certes, il y a quelques scènes de comédie, car sa maladie lui fait dire tout ce qui lui passe par la tête, mais il a encore des moments de lucidité qui sont autant de moments d'émotion. Il a beau ne plus se rappeler qui il est, il arrive tout de même à raconter des évènements précis de sa vie, notamment la naissance de son petit-fils, joué par Rayanne Bensetti, ou le fait de se croire le 12 Juillet 1998, jour de la finale de la Coupe du Monde. Ce qui vaudra une très belle scène finale de reconstitution pour lui donner l'illusion qu'il est encore cette année-là avec une phrase finale de Thierry Roland qui est comme une belle conclusion.


Rayanne Bensetti est ce petit-fils obnubilé par le basket mais durant ce road trip assez aventureux, où ils vont passer de Lyon à Marseille pour remonter vers Paris, ils vont apprendre à se connaitre, ce qui vaudra là aussi de beaux moments. Mais je dirais que le plus mérite revient à Thierry Lhermitte, qui sait se montrer formidable quand les rôles en valent la peine, car pour avoir côtoyé des personnages frappés d'Alzheimer, on retrouve ce côté regard vide, puis ce pétillant dans leurs yeux quand un mot, une personne leur rappelle des souvenirs enfouis dans leur mémoire.


En tout cas, et j'ai lancé le film durant une insomnie, je ne m'attendais pas à être aussi ému par La finale, qui n'est certes pas du grand cinéma, mais il nous rappelle à quel point un acteur peut être bon après quelques égarements, c'est à souligner.

Boubakar
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le 1 nov. 2023

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