The Revenant
En cette période, j'aurais pu parler d'un de tes films qui se passe durant une pandémie pour des likes faciles. Mais celui-là, désolé, je ne suis pas pressé de le revoir ^^ Parlons plutôt de ta...
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le 29 avr. 2021
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Il y a différents courants dans le cinéma d'horreur... L'un d'entre eux, qui semble en vogue et incontournable depuis plusieurs années avec des films comme Catacombes ou The last exorcism, c'est celui que j'appelle "le remord vengeur", vaguement inspiré des routines de l'horreur asiatique.
Le protagoniste de l'histoire a fait ou vécu quelque chose dont on ne sait rien (parfois, lui-même ne le sait pas), qui reviendra le hanter tout le long du film, jusqu'à ce que l'on apprenne de quoi il en retourne aux abords de la fin.
The Forest ne déroge pas à la règle... Son appellation vous avertit d'office de la cour dans laquelle il joue: un nom commun simple qui évoque le lieu dans lequel la trame se déroule... Catacombes? Pyramide? Oui, grosso merdo, on vogue dans les mêmes eaux.
La bonne nouvelle, pour ceux qui ont détesté ces deux films (c'est un peu extrême quand même pour le premier, parce qu'il avait quelques bonnes idées), c'est qu'ici, la réalisation n'a pas opté pour le found footage alors que le genre s'y prêtait (le succès du projet Blair Witch reposait exclusivement là-dessus, quoi de mieux pour désorienter le spectateur dans une forêt où tout se ressemble qu'une caméra qui bouge dans tous les sens?), il part sur une réalisation tout ce qu'il y a de plus académique.
Le pitch de départ est plutôt bon, car se basant sur des fait et des croyances réelles.
Aokigahara est effectivement une foret au pied du mont Fuji réputée maudite... Chaque année, des dizaines voire des centaines de japonais y vont pour mettre fin à leurs jours et il n'est pas rare d'y tomber sur un corps en sortant des sentiers battus, quand on ne s'y perd pas soi-même (les photos que la nana zieute au début du film sont d'ailleurs bien réelles et visibles en 2-3 clics sur google images). La rumeur veut que les champs magnétiques y soient perturbés et les croyances que la foret soit habitée par des entités malveillantes... les Yureis.
Le film ainsi n'a pas besoin de poser l'ambiance, ceux qui connaissent un minimum ce background et qui lancent le film seront d'office sur leurs gardes.
Malheureusement, celui-ci met une éternité à démarrer, et malgré quelques bonnes idées de mise en scène ou de scénario que je ne dévoilerai pas ici, il reste assez convenu et ne parvient pas à se démarquer véritablement de son confrère Catacombes (en faisant abstraction de sa partie "Indiana Jones sous Paris", évidemment).
Sans parler des coïncidences un peu grossières sur lesquelles il s'appuie et qui sont loin d'être des détails anodins...
Au pif, comme la nana qui rencontre un journaliste australien parlant couramment le japonais dans les 15 premières minutes du film et qui va la suivre jusqu'au bout, parce que ça aurait été "relou" pour le spectateur lambda de rendre son séjour encore + hostile en ne comprenant pas un mot de la langue des autochtones [Même si, là aussi, on a beau être dans un patelin rural "paumé", tous les japonais sur lesquels elle tombe semblent bilingues, le hasard fait bien les choses, sachant à quel point les japonais ont du mal avec les langues étrangères], et que celui-ci est copain comme cochon avec un mec qui connaît la foret comme sa poche, parce qu'il faut bien un guide pour laisser espérer une chance de retour pour notre duo...
MINI SPOILER À 30-40MN DU FILM: Et puis la soeur était sacrément bien préparée quand même, la tente, les bouquins mélancoliques, les pillules et tout le reste, le parfait attirail du japonais dépressif qui va "passer ses vacances" à Aokigahara , quoi... Elle en connaissait tous les us et coutumes... Genre elle a fait des recherches sur internet et est tombée sur une vidéo youtube "les 10 choses à ne pas oublier dans son sac pour un suicide exceptionnel à Aokigahara!".
En bon occidental, soit tu y vas et tu fais ce que tu as à faire (ou tu fais marche arrière), soit tu restes chez toi... Mais tu n'y vas pas pour planter ta tente et hésiter 2 semaines comme le font les japonais, quoi...
Bref, un film à voir à l'occasion, pas dégueulasse, mais il ne vous hantera pas pour autant si vous passez à côté...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2016, Les meilleurs films avec des jumeaux ou des jumelles, Les meilleurs films se déroulant au Japon et Les meilleurs films sur le suicide
Créée
le 31 mars 2016
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2 commentaires
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Jusqu'ici, c'est un sans faute. C'est ce que je me suis dit à plusieurs reprises durant le visionnage. Un (bon) film d'horreur reposant sur un équilibre subtil, on attend généralement le moment où ça...
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